"Je n ai perso jamais vu un regius obese ou qui soit en mauvaise santé de manger a "son rythme"
Si vous en connaissez, partagez Messieurs..."
C'est donc ce que je fais....
Pour en avoir discuté à plusieurs reprises avec mon vétérinaire , il est prouvé et reconnu que la surproduction adipeuse , liée en général à une alimentation inadaptée doublée d'un manque d'exercices musculaires en captivité, engendre de graves pathologies telles que :
- La lipidose hépatique
- La cardiopathie
- Des pathologies ostéo-articulaires
- Des troubles métaboliques
- Une baisse de la fertilité
Extrait de la thèse d'un vétérinaire de l'école de Maison Alfort :
La suralimentation et les régimes trop riches sont courants chez les reptiles captifs. En
effet, ces animaux placés dans des terrariums sont souvent inactifs et ont donc des besoins
réduits. Beaucoup de propriétaires connaissent mal le régime alimentaire de leur animal,
donnant par exemple des protéines animales à un animal herbivore. D’autres les nourrissent
très fréquemment pour le plaisir de les voir chasser ou pour obtenir une croissance plus
rapide. Il est ainsi fréquent de voir un serpent adulte nourri plusieurs fois par semaine avec
des rats. Or, si les jeunes ont des besoins élevés et doivent manger souvent, ces besoins
diminuent à l’âge adulte. De plus, les rats adultes sont plus riches en graisses et apportent
donc beaucoup plus de calories que les jeunes rongeurs.
De ce fait, les reptiles sont très exposés à diverses affections d’origine alimentaire,
telles que la goutte, la pseudo-goutte, les occlusions intestinales… L’obésité est extrêmement
fréquente chez ces animaux, et parfois difficile à objectiver (en particulier chez les serpents et
les tortues, pour lesquels une certaine expérience est nécessaire pour noter une surcharge
pondérale).
Les reptiles obèses ont des difficultés à se déplacer, et voient leur libido et capacités
reproductives fortement diminuer. Ils sont également prédisposés aux surcharges graisseuses
du foie, qualifiées de lipidose hépatique, ainsi qu’aux stéatites (inflammation des corps gras).
Cette infiltration graisseuse se manifeste par une perte d’appétit et une apathie en
général progressives, parfois accompagnées d’une douleur à la palpation abdominale .
Elle est souvent observée chez l’agame barbu d’Australie (Pogona vitticeps), dont les jeunes
sont souvent nourris avec une grande proportion d’insectes et délaissent les végétaux qu’on
leur propose.
Les reptiles atteints de lipidose perdent leurs capacités de détoxification et de synthèse
protéique, vitaminique… Il en résulte une immuno-suppression générale qui les expose à de
multiples affections.
Le diagnostic s’appuie en premier lieu sur d’éventuelles erreurs diététiques et
l’observation de signes cliniques peu spécifiques (apathie, anorexie...). L’obésité est un
facteur prédisposant mais n’est pas toujours présente.
Une analyse biochimique du sang permet de noter une augmentation des enzymes
hépatiques (ASAT et PAL), du cholestérol et des triglycérides.
Le diagnostic définitif peut être établi grâce à un examen échographique ou une
biopsie du foie.
Il est évident que chaque spécimen aura son propre rythme de croissance , et comme le souligne "Tieums" , le régius à tendance à se réguler de lui-même . En revanche , il arrive quelquefois que certains animaux acceptent des prises de repas à échéances réduites et ce sur de longue périodes . Ce qui peut entraîner à long terme les exemples de complications cités ci-dessus .
Nous avons une certaine expérience qui fait que nous arrivons à équilibrer les prises de nourriture en fonction de la croissance de nos pensionnaires .Mais en sera t-il de même pour une personne qui débute? Et qui n'a pas encore "l'oeil averti" ?
C'est en ce sens que je me suis permis d'insister sur le sujet